Téléphone d'autrefois

Quand ? À Lautrec, mon village natal, dès 1952, nous avons été parmi les premiers à avoir le téléphone. C'était très important pour les relations entre mon père et ses clients. Nous avions le numéro 14. que nous avons gardé pendant de nombreuses années. Lors du passage à l’automatique, le numéro devint :  « 759014 », plus tard il devint : « 63759014 » et assez récemment :  « 0563759014 ». Le 14 resta toujours à la fin du numéro, il est pour moi à tout jamais mon nombre fétiche.

Quoi ?  Mieux qu'un long discours, la photo ci-dessous va les renseigner. 

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Le combiné qui mesurait environ une quinzaine de centimètres donne une idée de l'échelle. La hauteur mesurait près de cinquante centimètres et la largeur plus de quinze.

Comment ? Avec notre installation en batterie centrale, le courant microphonique était fourni par le réseau dès qu'on décrochait le combiné. Pour téléphoner on tournait la petite manivelle qui était sur le côté droit. On faisait ainsi tourner la magnéto qui nous mettait en contact avec le central téléphonique. Une opératrice plus ou moins aimable nous répondait et la conservation était rituelle :

- Ici le 14 à Lautrec je voudrais le 22 à Asnières (par exemple : sketch de Fernand Reynaud) disait-on.

L'opératrice appelait le correspondant par le même processus et nous mettait en relation en connectant manuellement les deux circuits, le nôtre et celui de notre correspondant. 

Parfois la standardiste ne répondait pas tout de suite. Dans ce cas, on manœuvrait plusieurs fois le levier où était accroché le combiné. Je n’ai jamais su si la manœuvre était vraiment efficace, mais elle était utilisée systématiquement. Un écouteur permettait à une deuxième personne d'écouter la conversation.

La sonnerie était séparée et était installée dans le couloir, elle était particulièrement bruyante. 

Vous pouvez écouter la sonnerie en cliquant sur ce bouton :  

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