B
Le dictionnaire Hachette donne cette définition : Unité de la numération binaire (0 ou 1). Pas drôle n’est-ce pas. Ce que je vais vous raconter l’est davantage. Lino, mon petit-fils avait à peine 6 ans à l’époque. Je passais quelques jours chez eux à Audembert dans le département du Pas de Calais et je profitais des courts instants où l’ordinateur était libre pour travailler sur mon deuxième livre. Un jour, je ne retrouvais pas l’écran tel que d’habitude. Du haut de son mètre vingt, Lino me donna l’explication : « Pour mon jeu, j’ai dû changer la configuration de 256 couleurs à 16 bits et c’est la raison de ton problème ». Il s’avéra que ce n’était pas la raison de mes problèmes, mais je restais longtemps sidéré par cette explication de Lino.
Brel
Dès sa première apparition, Jacques Brel sera un de mes chanteurs préférés. Lorsque son succès commence avec la chanson « Quand on n’a que l’amour », enregistrée sur un album 33 tours en 1957 (qui lui vaut le Grand Prix de l’académie Charles-Cros), je deviens très vite un inconditionnel. Il obtient un engagement à l’Alhambra, un des trois music-halls parisiens de l’époque, avec Bobino et l’Olympia où il chante l’année suivante. En 1959, je suis étudiant à Paris à l'École Centrale et dès que j'en ai l'occasion, je vais le voir et surtout l’entendre à l'Alhambra. Ce music-hall parisien était situé 50 rue de Malte dans le XIe arrondissement, c'est à dire à deux pas de l'endroit où je logeai alors chez mes oncle et tante Panissié. Brel se contente encore de la première partie du spectacle accompagné de ses deux pianistes François Rauber et Gérard Jouannest, mais désormais, le public l’a accepté et l’apprécie. À ce concert, il chante en particulier ses nouvelles chansons et autant que je m'en souvienne : " La valse à mille temps - Je t'aime - Isabelle - La tendresse - Les flamandes - L'ivrogne - Marieke - Le moribond " et pour la première fois en concert "Ne me quitte pas". Cette chanson est tout de suite ma favorite et la suite ne fera que me conforter dans cette opinion. En effet, cette année-là, en octobre, je rencontre une jeune fille qui se prénomme Maïté et nous sommes tout de suite amoureux. Pour les vacances de fin d'année, je rentrais dans ma province chez mes parents. Pour le réveillon du nouvel an, nous étions invités chez des amis et à la fin du repas on me demanda de pousser la chansonnette. Je chantais « Ne me quitte pas » en pensant fortement à ma chérie. Quelque temps après, au fusain, je dessinais un chien avec cette légende extraite de la chanson de Jacques Brel « Je veux devenir l’ombre de ton ombre, l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien »
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Presque cinquante ans après, je m'en souviens encore. Maïté est devenue ma femme et nous sommes toujours ensemble.